Mis à jour le : 25/04/2024 à 14:38
Le code RST
Ce code permet de « reporter » (de l’anglais to report : rapporter ou signaler en français) c’est à dire retourner (par radio) à son correspondant des informations sur la réception de son signal (reçu par vous). Si vous voulez savoir comment votre correspondant vous reçoit demandez lui de vous faire un report. Par exemple : RST 589, signifie : parfaitement lisible, forte puissance de réception, tonalité excellente des signaux. Et RST 111 ? Ben, c’est la catastrophe ! 🙂 En 11 M (CB) on fait un report sur 2 chiffres 59 par exemple : Radio de 5, Signal de 9 (certains inversent par erreur la radio et le signal). Difficile de faire mieux ! Excellent report vous êtes parfaitement bien reçu.
R = readibility : lisibilité des signaux
1 : incompréhensible.
2 : à peine lisible, quelques mots çà et là.
3 : lisible avec beaucoup de difficulté.
4 : lisible sans difficulté.
5 : parfaitement lisible.
S = signal strength : force des signaux
1 : à peine perceptible.
2 : très faible.
3 : faible.
4 : bon, mais faible.
5 : assez bon.
6 : bon.
7 : très bon.
8 : puissant.
9 : très puissant.
T = tone : tonalité (T s’applique, en télégraphie, à la qualité de la porteuse)
1 : extrêmement mauvaise, note très rauque.
2 : mauvais ; note roulée, sans musicalité.
3 : note grave ; très faible musicalité.
4 : note grave ; faible musicalité.
5 : note très vibrée avec musicalité.
6 : note très vibrée bonne musicalité.
7 : note assez claire mais vibrée.
8 : note claire.
9 : note claire et absolument pure.
Au report RST, on peut ajouter l’un des suffixes suivants :
C = chirpy signal : piaulements.
D = drifty signal : glissement de fréquence.
K = key clicks : claquements de manipulation.
X = cristal : note très pure, comme celle d’un oscillateur à quartz.
Perso, je n’ai jamais ajouté de suffixe mais ça existe bel et bien.
Pour être un peu plus technique sur le fameux point S :
La sensibilité d’un récepteur se mesure par son signal d’entrée minimum.
Une liaison radio est jugée bonne si le bruit propre du récepteur est très en dessous du signal à recevoir. Plus un récepteur est sensible, plus il “sortira” les signaux faibles. La puissance du signal se mesure en points S.
Un signal de S9 correspond à une tension de 50 µV sur l’entrée du récepteur (charge de 50 Ω) en dessous de 30 MHz.
La puissance du signal S9 est donc de P = U² / R = 50 µV.50 µV / 50 Ω = 50 pW. Entre chaque point S, il y a 6 dB, l’échelle des S pour les fréquences inférieures à 30 MHz est ainsi définie :
Les récepteurs modernes ont couramment une sensibilité de l’ordre de S1 ou S0. Mais l’étalonnage du S-mètre est souvent très fantaisiste et ne correspond pas à la norme indiquée dans le tableau ci-dessus. La mesure du signal d’entrée d’un récepteur se mesure aussi en dBm (décibel par rapport au milliwatt) : un signal S9 correspond à –73 dBm (rapport entre 50 pW et 1 mW, soit 1/(2.107)) et un signal S0 correspond à –127 dBm (= –73 – [9 x 6]).
Afin d’augmenter la sensibilité d’un récepteur, chacun des étages (oscillateur, amplificateur) devra générer le moins de bruit possible et donc être le plus linéaire possible.
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